Utopie

Extrêmement traditionaliste, la société utopiane est faite de contradiction. De ses origines indigènes, elle conserve un habitat sur plate-formes flottantes, les balsae, et une nette répartition des fonctions. De son origine ouest-avalonienne, elle valorise les innovations, l’exploration et la navigation.
Malgré les siècles passés et la lente transformation de leur histoire en légende, voire en mythe, les Utopians ont réussi à conserver l’esprit égalitaire sur lequel la réunion de ces deux origines s’est bâti.

Egalitaires, ils le sont au sein de leur famille. La femme autant que l’homme pourra choisir de partir sur l’Océan, laissant la charge des enfants à l’autre. Egalitaires, ils le sont aussi dans le choix de leurs dirigeants, les majors. Sur la Grande Île comme à bord des navires, c’est toute la population qui choisit son major. Major d’une balsao ou major d’un équipage, son rôle est de porter la parole de ceux qu’il représente, mais aussi de trancher entre eux lorsque survient un désaccord.

Quelques fêlures apparaissent tout de même dans cette société. Les malheureux Pujlanar, porteurs de mutations et totalement déformés par l’utilisation de l’algue bleue sont maintenus à l’écart sur l’îlot de Chora, sous la surveillance des Bokor. Par ailleurs, les Utopians qui vivent sur terre, certains y consacrant leur vie, sont considérés comme de seconde zone. Pourtant, les uns comme les autres sont une aide précieuse aux équipages qui rapinent sur les côtes du continent. Seuls les Artéfaciers semblent avoir obtenu un regain de considération, dû très certainement au fait qu’ils accompagnent presque toutes les expéditions.

Naashti

L’existence pour un Naashti n’est qu’une lente transformation pour atteindre un état parfait. C’est autour de ça que leur vie s’organise. De la sublimation d’un Naashti en deux Pes~Hat, puis de leurs mues successives en Rey~Mez, Der~Ash à l’état de Ug~Sod qui se sublimera à son tour en deux nouveaux Pes~Hat, le cycle de la vie est infini.
Leur vie est ordonnée, utilitaire et tournée vers l’acquisition de connaissances et de savoirs. Les jeunes Pes~Hat bénéficient d’une partie des acquis de l’Ug~Sod qui leur a donné vie, puis font de nouvelles expériences. Ainsi, chacun de leurs états progresse par rapport aux précédents.
La disparition de la quasi-totalité de leur population lors de la Guerre Alchimique fut un terrible choc pour les Naashtis. Ils ont vu alors disparaître une somme d’existences et d’expériences irremplaçables et se sont retrouvés face à l’anéantissement.

Depuis, les Naashtis sont obsédés par la préservation de la vie. L’eau-foudre leur a donné la possibilité d’animer des créatures minérales et l’alchimie leur a offert le tison qui préserve la conscience. Désormais les Naashtis ne disparaissent plus. A la mort de leur corps, leur tison est transféré dans un corps techno-minéral et ils continuent leur vie sous la forme d’un Ouroboros.
Malheureusement, ce n’est qu’une solution partielle. L’ouroboros reste figé dans sa forme et n’évolue plus. Il ne pourra plus muer ni se sublimer en deux Pes~Hat.
Certains sont persuadés qu’une solution existe. D’autres pensent que le plus simple est de se débarrasser du problème : les Humains.