Il ne suffit pas d’être rapide, pour être le meilleur. Non… Il faut en plus de la précision et de la discipline. La vitesse de l’attaque n’est qu’un artifice qui permet de s’affranchir de toute gêne que pourrait nous causer la cible, mais l’essentiel réside dans l’exactitude du coup car c’est là que réside son efficacité. Et cette exactitude repose sur la plus stricte des disciplines, car vous devez connaître tout autant les faiblesses du corps de votre cible que les capacités de votre propre corps. C’est cela que votre Céleste attend de vous… et c’est cela que je vais vous apprendre.
Jiè Shào, tuteur des apprentis de la Garde Cobra

Les ombres de la garde cobra incarnent une mort brutale et invisible. Elles inspirent une crainte sourde à tous les membres de l’empire, du plus humble des paysans jusqu’au plus riche seigneur. Rien n’annonce l’imminence ou la nature de leur assaut ; les ombres peuvent exécuter leur victime avec la légèreté d’une brise ou la fureur d’un typhon.
Les dignitaires de la Lune Blafarde comptent souvent deux ou trois de ces assassins d’élite dans leur suite, prêts à abandonner leur déguisement et à se sacrifier si besoin est, en un clin d’oeil. Rapidité, surprise et terreur sont les maîtres mots des frappes menées par ces guerriers secrets.
Les ombres de la garde cobra sont sélectionnées parmi les meilleurs murmures de la Lune Blafarde. Leur entraînement plus poussé encore que celui des murmures les forme à l’assassinat sous toutes ses formes mais aussi l’acrobatie. La partie la plus difficile, cependant, n’est pas d’apprendre à plier son corps à sa volonté ou de se déguiser en un membre du sexe opposé : une ombre doit avant tout disparaître du monde des vivants. Leur mort est simulée lors de l’assaut suicide qui constitue l’épreuve finale de leur initiation. Leur seule famille est l’empire et la satisfaction du devoir accompli, leur unique raison de vivre. Ils perdent tous leurs droits ; ils en oublient jusqu’à leurs noms et les dates importantes de leur existence.
Pour toutes ces raisons, la tradition réclame que les ombres de la garde cobra portent un masque. L’individu s’efface au profit de la fonction : tuer.