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Le Temple d’Avalon

Jan 03 alkemy_the_game  

logo_templeLe Temple…
Il est connu dans tout Mornea, bien que les opinions à son sujet divergent. Pour certains, c’est un mythe, pour d’autres un redoutable ennemi, ou encore l’espoir d’une vie meilleure pour certains. Tout dépend de quel côté de la lame on se tient. Malgré sa réputation, on ne le voit qu’exceptionnellement en dehors des frontières du pays, et dans de tels cas, ce ne sont que quelques troupes éparses, accompagnant pour une occasion particulière les armées régulières. Dans un pays aussi refermé sur lui même qu’Avalon, le Temple, sa force, ses coutumes, ses techniques de combat et ses effectifs sont méconnus en dehors des frontières.
Malgré les avertissements des Aurloks, les cheikhs ne parviennent pas à croire à l’existence d’une force aussi puissante au cœur d’Avalon. Les Khalimans voient le royaume empêtré dans ses rapports féodaux et sa servitude mortifère de l’arbre vampire. La jeune nation, imaginent-ils, n’a pas les moyens d’entretenir une armée professionnelle, organisée et prête à se battre. Pour eux, le Temple n’est qu’une légende issue des récits de la sécession des hommes lors de la guerre alchimique qu’ils prendront peut-être le soin de vérifier dès que leurs problèmes intérieurs seront réglés.
La Triade a un point de vue ambivalent sur le Temple. Les plus anciens vénérables de l’Empire ressassent encore les récits de leurs aïeux sur la guerre alchimique et les prennent très au sérieux, rappelant aux plus jeunes qu’une poignée de Templiers à contenu et repoussé les forces de l’Empire dans les montagnes du Matin. Ces vénérables soulignent et critiquent la trop grande confiance en eux des actuels combattants de l’armée impériale.

Royaume d'AvalonMais paradoxalement, c’est au sein même d’Avalon que le Temple divise le plus. Pour le peuple, c’est souvent la vision d’un futur assuré. Intégrer les rangs des novices du Temple et recevoir un greffon du Beathacrann est vu comme la promesse d’un avenir meilleur, ou probablement moins sombre. Pour l’élite du royaume, il s’agit d’avantage d’un groupe armé lié aux trois monastères, bien que le Temple soit quelque peu en dehors de l’Eglise avalonienne. Pour d’autres, c’est une force politique de premier ordre, une sorte de menace permanente. Certaines voix se sont élevées pour dénoncer le fait que le Temple serait une sorte d’armée privée dont les grands maîtres sont trop autonomes.
En effet, nul en Avalon n’a oublié la mort du roi dans la baronnie de Coelon et le vol de précieuse relique. Nul n’a oublié les troubles qui s’ensuivirent et enfin nul n’a oublié le déploiement militaire du Temple dans les baronnies pour prévenir d’éventuels soulèvements. Ce déploiement a donné une réputation au Temple d’inflexibilité et de puissance malgré le fait qu’aucun combat majeur ne fut livré. Dans toute l’histoire tumultueuse d’Avalon, ce fut la seule fois que la force militaire du Temple fut déployée totalement depuis la fuite au travers des Montagnes du Matin, 566 cycles auparavant.

Depuis ce sombre cycle 1329 et la régence d’Aliénor, le Temple se replie de plus en plus sur lui-même, s’émancipant autant que possible de l’église séculière. Les Templiers ne se joignent désormais que rarement aux troupes des Baronnies, préférant œuvrer seuls. Certains prêtres commencent à exprimer leurs doutes sur les motivations des maîtres du Temple. L’Eglise étouffe ces commentaires devant le service irréprochable que le Temple et ses collecteurs rend au saint arbre. Mais tout semble prêt pour qu’une crise éclate.

Le Temple