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La société des Aurloks

Sep 14 alkemy_the_game  

L’organisation sociale des Aurloks se caractérise par une complémentarité spontanée des individus dans la répartition des rôles. Chacun prend tout naturellement la place qui lui semble être la sienne dans la société. Divers facteurs influencent partiellement ce choix, comme son âge et son sexe, son clan d’appartenance ou la tribu à laquelle il appartient.

Les tribus

Une tribu est un groupe d’Aurloks vivant quotidiennement en collectivité, sous la direction d’un chef, le sachem. Composée en général d’une cinquantaine d’individus appartenant à différents clans, une tribu est nomade dans l’immense majorité des cas : elle suit la migration du gibier. Les fonctions de chacun peuvent varier d’une tribu à l’autre mais il existe certaines constances. Les mâles chassent et portent les yourtes démontées, les femelles protègent les enfants, tout en assumant la cueillette et l’artisanat, la vannerie et le tissage leur étant d’ailleurs strictement réservés, et les anciens, quel que soit leur sexe, s’occupent de l’éducation des enfants.
Le sachem a la responsabilité de la levée et l’établissement du camp, ainsi que celle de l’organisation générale de la tribu. Le choix du sachem dépend de chaque tribu.
Dans la grande majorité des cas, un Aurlok naît, vit et meurt au sein d’une même tribu. Il peut arriver cependant qu’il change de tribu, pour rejoindre une aimée ou un ami, mais cela reste exceptionnel.

Les pow-­wow se produisent lorsque les chemins de plusieurs tribus se croisent : les camps sont alors établis pour au moins un coucher et un lever de soleil et une grande fête se produit alors. Chacun raconte à l’autre ce qu’il a vu et ce qu’il a récemment appris, les sachems se concertent et discutent longuement pendant que les festivités battent leur plein : un repas copieux, des chants et des danses rituelles, et même des idylles furtives et éphémères, qui n’en seront pas moins fertiles. Quand le pow-­wow s’achève, chacun reprend son chemin.

Sept tribus se distinguent des autres car elles sont plus grandes : composées d’une centaine d’individus ou plus, elles assument parfois un rôle particulier.
La tribu des Pierres-­Qui-­Dansent va d’Optaye Gadusi à Mako Sihapi pour approvisionner la ville d’Otsiliha.
À Mako Sungwapa, la tribu du Chant de la prairie aide les aurochs à franchir le canal de la Concorde.
La tribu du Soleil-­qui-­porte-­le-­sucre ramène de Mako Itsapo le célèbre miel de wahcocihi, jusqu’à Otsiliha où il est vendu ou troqué.
Nunoga la Silencieuse est approvisionnée par la tribu des Pistes-sans-couleur, rudes montagnards habitués aux chemins
enneigés.
Le col Blafard qui mène en Avalon est sous la surveillance permanente de la tribu de l’OEil-­dans-­la-­pierre-­qui-­dort.
Les migrations des aurochs dans les grandes plaines orientales sont encadrées par la tribu des Enfants de l’arbre.
À Copawige, la tribu des Plaines silencieuses protège quotidiennement Oblaye Itse des tentatives d’incursion d’Avalon.

Les clans

L’appartenance à un clan influençant à la fois le caractère et les aptitudes d’un Aurlok, ce facteur est souvent primordial dans la répartition des tâches au sein de la tribu.
Les Aurloks du clan de l’Auroch portent les yourtes pendant les migrations, avec l’assistance des bouraks : des bovins dociles et osseux qui sont les seuls animaux de bât de ce peuple. Leur force physique est également appréciée lorsqu’il faut ramener de la chasse des prises de grande taille. Ils ont un talent naturel pour la musique : nul n’a leur sens du rythme… ni leur endurance à marteler un tambour pendant des heures.
Les Aurloks du clan du Crapaud ont une affinité naturelle avec les plantes, ce qui en fait de bons cueilleurs et de bons soigneurs. Étant les plus loquaces des Aurloks, ils sont très attirés par tout ce qui est relationnel et plus particulièrement la négociation, que ce soit avec les tribus rencontrées ou avec les autres peuples de Mornea. Dotés d’un robuste appétit, ils ont également un talent naturel pour la cuisine.
Les Aurloks du clan du Corbeau, aux sens d’une redoutable acuité, sont très utiles à la chasse mais aussi pour anticiper les changements de climat. Ils aiment assister aux rencontres de la tribu, mais restent le plus souvent silencieux pour se focaliser sur les réactions de leurs interlocuteurs, devinant leurs motivations cachées. Grâce à leur prodigieuse mémoire, ils jouent un rôle prépondérant dans la perpétuation de la tradition orale et la conservation de l’itinéraire de la tribu.
Les Aurloks du Loup, à la fois rapides, intuitifs, forts et discrets, sont généralement parmi les meilleurs chasseurs. Ils semblent disposer également d’une proximité particulière avec le Monde des esprits et parviennent le plus souvent à sentir vaguement la présence d’un esprit, ce qui leur permet d’assurer un rôle très difficile dans la protection de la tribu, ainsi que la prise en charge des rites funéraires.

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Chacun de ces quatre clans est dirigé par un conseil des Sages, dont l’avis fait aussi autorité sur tout ce qui à trait au spirituel, à l’alchimie et aux manitous, mais aussi de plus en plus en matière guerrière, politique et diplomatique. Figurent au sein de cette assemblée des chamans, des anciens ou des guerriers, chacun étant autorisé à siéger du fait de sa grande sagesse, de son expertise ou de ses faits d’armes. Ces conseils sont faciles à trouver, même si la route qui mène à eux peut être longue : ils sont établis dans les quatre villes aurloks, où vivent les quatre seules tribu sédentaires d’Oblaye Itse. Ces tribus sont d’ailleurs composées de membres du clan correspondant à celui que dirige le conseil des Sage.
La tribu du Gîte-d’Aurlokan, qui vit à Otsiliha la Vivante, est composée de membres du clan du Crapaud. Le conseil des sages du clan du Loup est établi à Uwasa la solitaire, sous la protection de la tribu de la Fureur-des-branches. Nunoga la Silencieuse est l’apanage du clan du Corbeau et de la tribu de la Dent-­plantée-­dans-le-ciel. Enfin, le clan de l’Auroch règne sur Nivya le Roc, gérée par la tribu du Rocher-­sur-­la-­mer.

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Le Concile Sélénite

Toutes les six sélènes, les quatre conseils des Sages se réunissent : c’est le Concile sélénite, où les clans discutent de la situation de la nation aurlok et de l’état des relations avec les autres peuples de Mornea. On y nomme
celui qui aura la charge de diriger le peuple jusqu’au prochain concile : l’Edoda Elohino, le Père de la Terre. Cela peut être un nouveau ou même l’ancien, dont on reconduit le mandat.
Il peut prendre ses décisions sans le consentement du Concile, mais très peu ont la folie de le faire. Depuis trois conciles, le guide du peuple aurlok est un membre du clan du Loup : Wacanitse Vif-­Esprit, réputé pour sa droiture et son sens de la justice et bénéficiant d’une robuste réputation de tacticien.
Du fait de l’importance de cet événement, de nombreuses tribus convergent vers le lieu du Concile Sélénite : même si seuls les membres des conseils des Sages participent au Concile, cette rencontre donne naissance à un vaste pow-­wow, qui dure toujours plusieurs jours.

Le rite de passage à l’âge adulte

Un Aurlok devient un brave quand il quitte l’enfance et entre dans le monde des adultes. Ce franchissement se traduit concrètement par l’imayeto: l’enfant passe une sélène en compagnie d’un chaman, qui lui apprend à écouter le monde et qui répond à ses questions. Cette période se poursuit jusqu’à ce qu’un événement particulier vienne y mettre fin : pendant la nuit où lors de la quête d’une vision, l’enfant fait un rêve qui lui révèle alors sa place dans le monde et il se réveille en ayant une conscience intuitive de ce qu’il doit désormais faire. L’Aurlok est prêt à devenir un adulte. Il ne lui reste plus qu’à choisir son nom de brave et le voilà sorti de l’enfance. Il lui revient alors la tâche de se chercher un conjoint et de lui faire la cour, grâce à un objet qu’il a confectionné pendant son imayeto : les mâles confectionnent une lance qu’ils offrent à leur promise pour lui demander sa main, les femelles tissent une
robe qu’elles porteront pour accepter une telle demande.