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Arbalétriers avaloniens

Oct 03 alkemy_the_game  

– Mais range donc ta lame, gamin, tu vas te couper ! Tu veux une vraie arme d’homme ? Amène donc les brins de paille qui t’servent de bras et attrape donc cette grosse arbalète en bon bois d’arbre. Avec ça, garanti, tu vas faire pleuvoir la mort sur tes ennemis…
Hein ? Ben évidemment qu’elle est lourde, petit ! Le poids, c’est la puissance : avec s’machin, tu peux occire deux manants d’un trait, juré. Tu m’crois pas ? Tu vous ces deux là, qui courent vers nous avec leurs couteaux ? Ouvre grand tes mirettes : je vais te montrer comment que j’fais…

arbaletrier

Si les arbalétriers reçoivent un traitement à peine meilleur que les recrues, ils le doivent en grande partie à deux choses : le coût de leur équipement et la formation qu’il nécessite. Mais ce sont bien les seuls à se considérer différemment des recrues, la plupart des généraux ne faisant que peu de cas de ce qui pointe ou recharge les arbalètes. L’essentiel étant qu’un nombre suffisant de carreaux s’abatte sur l’ennemi au moment où ils le décident.
Les arbalétriers sont donc, à l’instar des recrues, des fils du peuple devenus depuis professionnels du métier des armes. Comme elles, ils peuvent l’avoir choisi ou se l’être vu imposer, mais pour la plupart, ils n’ont ni l’envie, ni toujours la possibilité de revenir en arrière. Toujours est-il qu’à un moment ou un autre quelqu’un a jugé opportun de leur confier une de ces puissantes arbalètes et de faire en sorte qu’on leur apprenne à s’en servir. Chez certains cela peut être dû à une certaine aisance au tir, ou tout simplement à une prédisposition à la discipline, chez d’autres à la volonté de les garder un peu plus longtemps en vie en les éloignant de la mêlée. Ainsi, on ne compte pas les bâtards et autres enfants de serviteurs de valeur enrôlés dans les rangs des arbalétriers.
Pour autant, leur efficacité sur le champ de bataille est loin d’être feinte, surtout s’ils sont exaltés par un prêtre de campagne. Lorsqu’ils sont suffisamment nombreux, peu importe que leurs tirs ne soient pas des plus précis ou que leur courage n’ait rien de celui d’un noble, leur nombre suffit. En effet, quand ils ne forcent pas les unités ennemies à la retraite, ils réussissent généralement à suffisamment les contraindre ou les bloquer pour que les recrues, templiers ou chevaliers puissent les cueillir comme autant de fruits trop mûrs.