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Rétiaire avalonien

Oct 03 alkemy_the_game  

J’vais t’dire : l’meilleur moment, c’est quand y comprend enfin qu’y peut plus rien faire…
Y’a beau s’débattre comme un poisson hors de l’eau, y’fait qu’resserrer l’étreinte de mon greffon sur sa pauv’ tite vie ! Pour sûr, j’pourrais l’tuer vite fait, mais j’peux pas m’empêcher d’faire durer un peu, d’savourer ce moment un p’tit peu plus longtemps. L’mieux, c’est quand y r’marque ça et qu’y croit qu’ j’hésite. Le cave, y’se remet à espérer. C’est alors qu’ j’y mets le coup de grâce.
Morbleu, j’adore servir le Beathacrann !

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Les cycles ont eu beau passer, certaines abominations rappellent l’origine même d’Avalon : un groupuscule d’alchimistes extrémistes qui voulaient expérimenter sur des cobayes humains les mêmes manipulations que sur les chimères. Au premier rang de celles-ci sont les rétiaires, de véritables bêtes mi-­humaines mi-­végétales qui jouent le rôle de tirailleurs en marge des armées ennemies.
Dépassant les autres d’une bonne tête ou deux, les rétiaires ressembleraient presque à d’imposants soldats, puissamment bâtis et arborant généralement un sourire aussi vicieux que sanguinaire. Mais leur greffon, un gigantesque tentacule végétal, rappelle à tous qu’ils ne sont plus humains depuis bien longtemps.
En effet, les rétiaires sont une des nombreuses créations de l’Église avalonienne. Encore enfants, ils sont recrutés parmi les plus violents et les plus costauds des garnements, parfois vendus par leurs parents qui croient en faire de futurs templiers, puis sont soumis à un traitement dont personne n’ose parler. Saturés de l’amour du Beathacrann et nourris du fluide vital même de l’Arbre de vie, ils deviennent généralement beaucoup plus forts et prompts que leurs semblables, au prix d’une irritabilité et d’une fureur toujours croissante. Leur entraînement finit généralement avec la cérémonie – qui ressemblerait plus à un étalage de boucher si celui qui y officiait n’était pas un gardien de la foi – où on leur octroie leur greffon. Leur corps termine alors de se modifier, leur donnant une force comparable uniquement à celle des colosses mais leur causant également une douleur telle qu’elle plonge certains dans la folie. Les autres se contrôlent tant bien que mal, ne ressentant du plaisir que dans la peur de leurs alliés comme de leurs ennemis lorsqu’ils découpent à la serpe la tête de ceux qu’ils ont enchevêtrés dans leur monstrueux tentacule.