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Lance-Ruches Crapaud

Août 26 alkemy_the_game  

Le sergent avait été clair, les arbalétriers devaient rester sous l’arbre où j’étais camouflé, loin des combats qu’ils comptaient mener contre mes frères.
Dès que les arbalétriers commencèrent à tirer, les Walosi couverts de boue émergèrent de leur buisson. Ils lancèrent leurs ruches au pied des tireurs et les abeilles se jetèrent sur eux. Au moindre de leurs mouvements, ils étaient criblés des dards empoisonnés des insectes.
Malheureusement, les arbalétriers, parfaitement disciplinés, étaient restés sous mon arbre. Et les abeilles ne font pas la différence entre un arbalétrier et un guerrier-vent…

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La tribu du Soleil-­qui-­porte-­le-­sucre tire son nom de ses activités apicultrices saisonnières : tous les étés, les chasseurs de cette tribu s’occupent de trouver les ruches d’abeilles sauvages et d’en récolter le miel, obtenu du pollen des fleurs jaunes de wah-­cocihi. Un jour qu’ils furent surpris par un ours furieux, ils se défendirent en jetant les ruches sur leur assaillant. Les dommages que firent les abeilles furent si impressionnants que cela leur donna l’idée de faire appel à ces ruches en combat !
Les premiers volontaires furent des membres du clan du Crapaud : après s’être enduits de boue pour se protéger des piqures et les bras chargés de ruches, ils affrontèrent les soldats d’Avalon en jetant leurs étranges projectiles sur leurs adversaires : la rupture de la ruche sur les soldats ennemis faisait jaillir toute une colonie d’abeilles, de guêpes ou de frelons furieux qui s’acharnaient immédiatement sur les malheureux.
Depuis ce jour, les lance-­ruches se retrouvent fréquemment dans les rangs des Aurloks, et tout particulièrement au sein des tribus vivant au sud-­est d’Oblaye Itse, où les abeilles sont plus nombreuses. Ce sont toujours des membres du clan du Crapaud qui embrassent cette vocation, les autres Aurloks appréciant peu de devoir se couvrir de boue humide. Chargés de deux ou trois ruches, ils avancent laborieusement vers les rangs ennemis jusqu’au moment adéquat où, ravis, ils peuvent enfin s’amuser à lancer leurs encombrants projectiles sur leurs adversaires et rire grassement en les regardant fuir les insectes furieux.