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Joyau et la Guilde de l’Once

Mai 29 alkemy_the_game  

Joyau, second port le plus haut au nord du canal de la Concorde, se remet rapidement de sa destruction partielle par l’ifrit Am’n Ayassarr. La puissance financière de la guilde de l’Once et le travail de la jeune Confrérie des Libres Maçons a déjà effacé les plus visibles des traces du gigantesque incendie qui a ravagé les quartiers les plus riches.

Joyau est le lieu tout indiqué pour faire des affaires et du commerce exotique. Ici se négocient les métaux précieux, les gemmes, mais on y trouve tout autant des épices fines et des alcools exotiques de qualité. Tous les produits de luxe et hors de prix que les nantis et puissants recherchent peuvent s’y acheter si l’on est prêt à y mettre le prix.
La ville est en outre réputée pour le sérieux et la richesse de ses usuriers, prêteurs sur gages et autres banquiers, que l’on trouve pour ainsi dire à chaque coin de rue. A Joyau, vous pouvez tout aussi bien obtenir rapidement des Daomings contre des objets intéressants que louer un de ces petits coffres-forts que l’on trouve partout.

La cité en elle-même est fortement influencée par les us et coutumes de la Triade de jade dont les ressortissants ont toujours été plus nombreux. L’architecture globale de la ville s’en ressent, même si toutefois elle est aussi largement influencée par sa proximité avec la République khalimane. Cela confère à la cité un cachet tout particulier qui ne manque pas de sauter aux yeux dès l’arrivée au port où de larges colonnes de pierre brute sont pourvues de chapiteaux finement sculptés.

Cette proximité a favorisé l’installation de nombreux comptoirs issus des deux peuples et Joyau est aujourd’hui l’amalgame le plus réussit des deux cultures.

Le cœur historique de Joyau est une grande place circulaire qui concentre l’essentiel de l’activité financière de la ville : la Place du Mur.
Elle tient son nom de ses abords qui sont en fait délimités par les anciens murs de vieille ville, Joyau-du-Canal.
Fondée durant le printemps 1155 par Faruk ibn Khalid et San Yen, la ville n’était alors qu’un tout petit village constitué d’une banque et de quelques habitations, le tout entouré d’un grand mur construit en pierre qui permettait ainsi de protéger les ressources des habitants.

En 1180, la muraille fut en partie détruite afin de permettre à la cité de s’agrandir.
Une gigantesque place aux affaires fut alors créée pour rappeler l’emplacement de la vieille ville.
A certains endroits, arches et portes ont été aménagés au sein des vieux murs afin de permettre une circulation plus aisée des chalands et de la milice.
La place fut nommée Place du Mur et la cité devint simplement Joyau.

La Place du Mur est devenue le cœur de l’activité financière de Joyau. Tout ce volume de transactions est surveillé de près par le Commissaire-priseur, la plus haute instance dirigeante de la ville.
Aujourd’hui ce lieu est devenu plus encore. Il est le véritable nœud de la majorité des transactions opérées sur tout Mornea.
Par extension, la Place du Mur est devenu le plus gros marché de luxe connu. Tant et si bien qu’on parle aujourd’hui de « faire le Mur » lorsqu’il s’agit de qualifier les nouveaux riches. Notamment ceux qui viennent à Joyau pour montrer leur réussite en achetant des produits tout à fait futiles et hors de prix.

La ville est administrée par un Commissaire-priseur, aidé dans sa tâche par des Juristes.

Son rôle est de veiller au bien-être de ses concitoyens et de superviser le développement de la cité. En pratique, il veille surtout à la bonne marche des affaires dans Joyau.
Il ne rend d’ailleurs justice que pour les faits graves concernant des transactions économiques. Les Juristes ont sous leur responsabilité la direction d’un des quartiers de la cité, au nombre de 9 (quartier des Architectes, des Longs Secrets, des Tailleurs de Pierre, des Doux Reflets, de l’Abondance, des Voyageurs, des Diplomates, des Usuriers, le Vieux Quartier). Ils valident les transactions et perçoivent les taxes générées par ces affaires.
Seule la Place du Mur n’est pas sous le contrôle d’un Juriste. Celle-ci est en effet sous la responsabilité directe du Commissaire-priseur.

Pour ce qui est de la gestion de la justice courante des délits et autres crimes plus graves, il existe depuis longtemps un accord entre la cité et les Cheikhs khalimans. Ceux-ci s’occupent de faire régner l’ordre et en échange la ville met à leur disposition les moyens nécessaires à l’accomplissement de cette tâche (ainsi que quelques autres petits avantages substantiels).
A ce jour, aucune des deux parties n’a fait défaut à cet accord.

Aujourd’hui, le poste de Commissaire-priseur est occupé par Zhen Watang.
Zhen est originaire de la Triade de jade où elle a grandi en partie avant que ses parents, éminents diplomates de la Lune Blafarde, ne perdent charge de jade et statut suite à une obscure affaire de meurtre et de corruption.
C’est une femme droite, pleine de principes qu’elle refusera de trahir à n’importe quel prix. Elle est particulièrement respectée et appréciée dans Joyau, notamment pour son sens aigu de la justice.
Elle a rencontré au cycle dernier un certain Hakim ibn Khalid avec qui elle s’est liée d’amitié. Le vieux cheikh a beaucoup de sympathie pour cette femme au fort caractère et lui apporte son soutien depuis l’affaire de Tang Sonpeh.

La Guilde de l’Once

Derrière Joyau, plane l’influence de la Guilde de l’Once. Celle-ci fut la première des guildes fondées aux abords du canal de la Concorde, bien avant d’ailleurs que la construction de celui-ci ne soit achevée.
A cette époque, le métier d’usurier ou de banquier n’avait rien d’enviable et était très risqué. L’exercer sans protection était bien souvent synonyme de vols, voire pire, de mort prématurée…

Les prêteurs Faruk ibn Khalid et San Yen avaient bien compris ce fait et, ensemble, ils décidèrent de s’associer afin de se donner les moyens de se protéger plus efficacement.
Ils fondèrent la Guilde de l’Once dans ce but puis battirent une petite place forte, le Joyau-du-Canal, afin d’exercer leur métier en toute sécurité.

Le tournant de l’histoire de la guilde eut lieu en 1170, lorsque la République khalimane fit appel à leurs moyens afin de financer la fin de la construction du canal. Ce fut la plus grosse opération financière jamais réalisée sur Mornea et cela propulsa la guilde de l’Once au premier plan.

Aujourd’hui, la guilde est dirigée par Kun Watang, le frère cadet de Zhen Watang. De fait, le contrôle de la guilde sur la cité est quasi total. Toutefois, Kun est très différent de sa sœur. Celui-ci est rongé par la paranoïa et la rancœur et elle seule est capable de réfréner par moment ses pulsions les plus sombres.
L’affaire de Tang Sonpeh et surtout les destructions dues aux Evadés menés par l’ifrit pyritin lui ont permis une épuration de la cité-port qui est aujourd’hui entièrement sous son contrôle.