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Der’Wish Khalid

Nov 18 alkemy_the_game  

– Le Sâaridan ? Cette espèce de sous-armée du désert avec les maîtres des khergars ? Ce ne sont que des brutes !
– Sire, il me semblent pourtant que quelques-uns savent tout de même se battre finement…
– Cessez de m’importuner avec ces danseuses ridicules ! Et veuillez vous débarrasser de ce chariot empli de tranches de viande avariée…
– Il s’agit de la troupe que vous leur avez envoyé, sire.


Sculpture Olivier Bredy – Peinture Barbouille

Il y a plusieurs siècles, une école khalimane d’introspection spirituelle prônait une méditation reposant sur un mouvement rotatoire du corps. Sselon elle, la régularité de cette danse et le vertige qu’elle engendrait exerçaient conjointement une fascination hypnotique propice à l’ouverture de l’esprit. Certains Khalimans pratiquant le combat comme un art se sont initiés à cette danse avec l’espoir de pouvoir l’intégrer à leur pratique martiale. Ils y parvinrent après de nombreux efforts : tournoyant sur eux-­mêmes, ils apprirent à se battre simultanément de tous côtés tout en ayant une perception accrue de leur environnement.
Qu’ils se battent avec une arme longue tenue à deux mains ou avec une arme courte dans chaque main, ces artistes combattants ont codifié leurs techniques et, en hommage, ont repris le nom de ces adeptes de la méditation qui ont disparu: les derw’ish.

Au fil du temps, cette pratique de combat s’est démocratisée, même si elle ne reste accessible qu’à une élite. Les artistes combattants ne s’y consacrent plus guère : ayant exploré tout ce qui pouvait l’être dans cette danse de guerre, ils s’en sont détournés au profit de nouveaux défis. On appelle maintenant derw’ish les soldats de l’armée de la République, intégrés au corps du Sâaridan, qui pratiquent cette danse. Tournoyant sur eux-­mêmes, ils sèment la mort dans les rangs ennemis avec une froide efficacité, la vitesse de leur rotation accentuant la vélocité de leurs coups.
Devenir derw’ish demande des capacités physiques hors du commun, ce qui explique qu’ils soient peu nombreux.